Made In Asie

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Abbot Of Shaolin

                                        Abbot Of Shaolin - 1979

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Scénario :

 

 

 

 

Menacés par la dynastie Ching, les moines de Shaolin envoie Chih Shin, qui a vécu 19 ans à leur côté, chez Mao Chien, un maître : il devra y apprendre, entre autres, le travail du bronze et la fabrication des armes. Bien accueilli, Chih Shin devient, à la suite d’un malentendu, l’ennemi de Pai Mei, l’un des disciples de Mao Chien. Il découvrira en outre que pendant son absence, le temple Shaolin a été attaqué par l’armée Ching.

 

 

 

 

 

 

 

Casting :

 

 

 

 

David Chiang Da Wei
Lo Lieh
Lily Li Li Li
Norman Chu Siu Keung
Bruce Tong Yim Chaan
Chan Shen
Goo Goon Chung
Yeung Chi Hing
Kong Do
Yue Wing

 

 

 

 

 

 

                                                          ***   Critique   ***

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah ! Voilà un film qu'il est intéressant. Signé par le metteur en scène des Griffes de Jade, il raconte la sempiternelle histoire d'un brave moine (ici Zhi Shan), qui, après l'incendie du temple de Shaolin, part traverser le pays recruter des disciples avant de pouvoir le reconstruire ailleurs, non sans avoir corrigé au passage quelques gredins dont un eunuque aux sourcils blancs (Beï Meï je parie) qu'on ne peut terrasser qu'en frappant à un certain endroit à un moment précis (encore un pompage de Liu Chia-Liang, en l'occurrence des Exécuteurs de Shaolin).

 

 

 

 


 

Vous l'aurez compris, tout ça n'est qu'un tissu de poncifs, Ho Meng-Hua se contentant de plus du strict minimum au niveau mise en scène. Où est donc l'intérêt alors ? Mais précisément là : le film date de 1980, c'est-à-dire qu'il est contemporain des premiers films de la nouvelle vague hongkongaise. Alors que Tsui Hark et ses copains sont en train de tout bouleverser, la Shaw Brothers continue comme si de rien n'était à confectionner des wu xia pian et des kung fu comme à la grande époque. Mais alors qu'aujourd'hui ça fait très "in" de dire qu'on aime le genre parce qu'on a vu Tigre et Dragon, à l'époque c'était complètement dépassé.

 

 

 

 

 

 

Car du début à la fin, et l'on reviens là à l'intérêt du film, on sent que ceux qui ont fait "ça" n'y croient plus : David Chiang (le héros) à l'air très fatigué à essayer d'imiter Liu Chia-Hui dans La 36ème Chambre de Shaolin. Les décors en carton-pâte ont l'air de... décors en carton-pâte. Dès le début le film fait ringard, avec par exemple la salle du conseil du temple de Shaolin située au fond d'un puits ! La scène de l'attaque du temple est risible avec ses quatre figurants qui se courent après. Quand le moine part recruter ses disciples ça ne s'arrange pas, il arrive à gagner leur confiance avec une facilité déconcertante (généralement en leur donnant une bonne trempe), donc aucun intérêt non plus au niveau psychologique.

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus qu'à se contenter de quelques combats pas trop mauvais, c'est peu mais ils auraient pu être complètements nuls. Découvrir ce film aujourd'hui se révèle donc être un exercice un peu pervers (mais intéressant), pour voir s'effondrer devant nos yeux un système qui a produit tant de merveilles mais a raté son entrée dans la modernité faute de l'humilité nécessaire pour accepter de se remettre en cause.



02/04/2012
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