Made In Asie

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Headshot

                                             ___ Headshot___

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

= > Film thailandais réalisé en 2011 par Pen-ek Ratanaruang.

 

 

 

 

 

Au coeur de l'intrigue ...

 

 

 

 

Headshot est un thriller passionnant qui suit la déchéance de Tul (interprété par Nopachai Jayanama), ancien policier devenu tueur professionnel. Bangkok, lieu principal de l’action, est dépeinte comme une ville où la corruption et la violence sont partout et concerne tout le monde. Le film critique ouvertement, comme l’explique Pen-ek, « les politiciens, les chefs militaires et les riches hommes d’affaires avec leurs richesses, leur éducation et leur pouvoir, qui continuent à voter les lois au dessus desquels ils se placent. ». Dans cette atmosphère néfaste qui semble sans issue, même un homme de valeurs ne peut résister à la décadence...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SYNOPSIS :

 

 

 

 

Lors d’une mission d’assassinat, un tir de revolver atteint Tul à la tête. Il se réveille après un coma de plusieurs mois, mais il ne verra plus le monde de la même façon. Littéralement. En effet, Tul voit le monde à l’envers. Ce changement d’ordre physique transforme aussi son regard sur le monde d’un point de vue métaphysique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

***

 

 

Quand l’univers du héros se renverse, le réalisateur nous permet à nous aussi de partager ce changement de regard. Cet effet demande une certaine adaptation du spectateur : plus de concentration requise pour déchiffrer l’image. Ainsi, l’implication du public semble apporter du dynamisme au film. La justesse avec laquelle le réalisateur l’introduit, en limitant son utilisation, évite que l’on se lasse du procédé. Le personnage explique que ce changement l’oblige à être plus attentif, à questionner son point de vue, sa vision du monde et en particulier le système de valeurs. En devenant un assassin, tuant des criminels au dessus de toutes lois, Tul ne semble plus se poser les questions morales liées à ces actions. Son changement de vision sera le déclencheur d’une remise en question.

 

 

 

 

 

 

 

Le personnage reste tout au long du film particulièrement attachant malgré ses actes. L’identification au protagoniste se renforce du fait qu’il soit lui-même le narrateur du récit de sa chute. Pen-ek garde le spectateur toujours proche du personnage, que ce soit à travers les points de vue subjectifs où par la proximité de la caméra, qui ne le quitte que rarement « des yeux ». Par des coupes nettes, le réalisateur nous fait basculer du présent au passé, avec Tul comme « guide » du voyage. Le point de repère principal est l’apparence changeante du personnage. Ces transformations radicales sont l’expression physique d’une transformation plus profonde. Allant dans les chemins de ses souvenirs, on recompose peu à peu les morceaux du puzzle pour tenter de comprendre comment cet homme bon et honnête s’est retrouvé sur la route de l’enfer. Bien que ses actions semblent motivées par son sens de la justice et malgré ses efforts de rédemption, il ne pourra échapper aux conséquences de ces actes. Mais peut-être que la rédemption lui a été accordée après tout ? Pen-ek semble laisser aux spectateurs ce jugement-là.

 

 

 

= > Propos receuillis par Yael Ben Nun

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



25/01/2012
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