Made In Asie

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Invincible Shaolin

                                         Invincible Shaolin - 1978

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Scénario :

 

 

 

 

Dans le but d'éradiquer la menace Shaolin, un machiavélique seigneur Ching (Johnny Wang Lung Wei) convainc trois membres de l'école Shaolin du Nord (Sun Chien, Lu Feng et Chiang Sheng) de rencontrer dans sa demeure, pour une démonstration, trois élèves de l'école Shaolin du Sud. L'école du Nord sort finalement et facilement vainqueur de l'affrontement. Alors que les perdants s'apprètent à rentrer dans leur région, le seigneur les assassine et en fait porter la responsabilité aux trois naïfs nordistes. La nouvelle lui étant rapportée par un sbire du malin Ching, le vieux maître du Sud (Chan Shen) crie vengeance et envoie ses trois meilleurs combattants (Phillip Kwok, Lo Meng et Wai Pak) pour laver l'affront fait à son école.

 

 

 

 

 

 

Casting :

 

 

 

 

Lu Feng

Sun Chien

Kara Hui Ying-Hung

Johnny Wang Lung Wei

Lo Meng

Chiang Sheng

Phillip Kwok

Tien Niu

Cheng Miu

Wong Ching Ho

Suen Shu Pau

Chan Shen

Dick Wei

Wai Pak

 

 

 

 

 

                                                           ***   Critique   ***

 

 

 

 

 

 

 

Invincible Shaolin est un des meilleurs films - peut-être le meilleur ! - du groupe des Venoms. Les performances physiques de chacun des membres sont au coeur du récit et en ponctuent largement les péripéties. (Alors qu'on pouvait reprocher au pourtant mythique Five Deadly Venoms sa relative avarice à ce sujet...) Il marque une nouvelle collaboration entre le grand metteur en scène de la Shaw Brothers, Chang Cheh, et la bande d'acteurs / artistes martiaux qu'il a formée à l'occasion du précédent opus (énorme succès en Asie).

 

 

 

 

 


Si le vénérable directeur est incontestablement dans une phase créatrice descendante à cette époque (Liu Chia Liang, son ancien chorégraphe, est alors le metteur en scène le plus en vue du studio hongkongais), ses jeunes recrues ont pris de l'étoffe.
Robert Tai, Leung Ting et le Venom Lu Feng sont aux chorégraphies des combats et, si elles ne sont pas révolutionnaires, elles laissent aux acteurs la possibilité d'exprimer pleinement leur indiscutable talent en la matière. C'est là toute leur force !

 

 

 

 

 

Le scénario n'est pas très compliqué, loin de là, et nous propose la classique formule : combat, entraînement (sous l'oeil d'un maître sadique au premier abord, mais bon au final - ça vous rappelle quelque chose ?) puis vengeance. Malheureusement, les scènes d'entraînement sont longues, bien trop longues... C'est un écueil que peu de films à petits budgets savent éviter et un piège dans lequel Invincible Shaolin saute à pieds joints ! En plus, ils sont trois à s'entraîner avec trois professeurs différents... multipliez les intervenants et vous allongerez d'autant les séquences !

 

 

 

 

 

 

La bonne idée du scénario c'est que, pour une fois, il n'y a aucun méchant parmi les Venoms : qu'ils appartiennent à l'école du Sud ou du Nord, ils se battent pour leurs idéaux, pour la réputation d'une école à laquelle ils restent fidèles jusqu'à la mort... quittes à se méprendre et à se faire duper par leur véritable ennemi, le seigneur Ching (délicieusement interprété par Johnny Wang Lung Wei), qui a programmé leur perte. Tous les Venoms sont ici des héros et lorsqu'ils se battent l'un contre l'autre, il est quasiment impossible au spectateur de prendre parti : finie la caractérisation à outrance qui nous permet de deviner, avant même que le combat débute, quelle en sera son issue !

 

 

 

 

 

 

Invincible Shaolin permet à Chang Cheh de développer de nombreux thèmes qui lui sont chers : la fraternité (chaque école fonctionne comme une fratrie avec le maître pour père), l'honneur (la réputation de l'école passe avant les amitiés qui se sont nouées par hasard) et le sacrifice ultime (la mort n'est pas la pire chose pouvant arriver à un homme).

 

 

 

 

Chang Cheh aime les finals apocalyptique et Invincible Shaolin ne faillit pas à la règle. Le combat qui clôt le film est en deux temps : il débute par un affrontement entre les Shaolins du Nord et ceux du Sud puis, retournement (très prévisible, c'est pourquoi je me permets de le mentionner), continue contre le général Ching dont le plan est enfin mis à jour. Les joutes martiales sont superbes et le sang abondant, marque de fabrique bien connue du réalisateur.

 

 

 

 

Invincible Shaolin fait fi de son budget restreint et nous donne l'occasion de retrouver un Chang Cheh au top de sa forme (un sursaut en ces temps difficiles...), des Venoms très impressionnants et ce, malgré une baisse de rythme centrale due aux scènes d'entraînements.

                                            



19/03/2012
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