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La Légende Du Lac

                                 La Légende Du Lac - 1972

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Scénario :

 

 

 

 

 

Une bande de renégats, les "108 Bandits", lutte contre le pouvoir corrompu des Tsung. Ses membres vont tenter de rallier à leur cause un maître en arts martiaux (Tetsuro Tamba) qu'ils jugent suffisamment juste et droit pour être des leurs. Leur tentative se soldera par son emprisonnement suite à la trahison de sa femme et de son amant. Les insoumis n'auront alors de cesse de tenter de le délivrer.

 

 

 

 

 

 

Casting :

 

 

 

 

 

David Chiang Da Wei
Tetsuro Tamba
Ku Feng
Yueh Hua
Toshio Kurosawa
Tin Ching
Fan Mei Sheng
Chin Feng
Lily Ho Li Li
Cheng Lui

 

 

 

 

 

                                                  ***   Critique   ***

 

 

 

 

 

 

 

Cette grosse production de la Shaw Brothers bénéficie d’un soin formel exceptionnel, mais manque pourtant d’âme.

L’argument : Durant la dynastie des Song du Nord, dans les montagnes de Liang Shan, un groupe de courageux et patriotiques chevaliers composés de hors-la-loi et d’insoumis, s’unit pour s’opposer à la dictature tyrannique des autorités impériales.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le  réalisateur prestigieux de la Shaw Brothers, reconnu dans le monde entier pour sa célèbre trilogie du Sabreur Manchot, Chang Cheh fut un véritable stakhanoviste du cinéma. Ainsi, la très grosse production de La légende du lac n’est qu’un des huit films tournés par le cinéaste en cette année 1972. Adaptant quelques chapitres de Au bord de l’eau, classique de la littérature chinoise contant la lutte de 108 rebelles contre l’empereur Hui Zhong, l’auteur est contraint de limiter le nombre de personnages pour ne pas perdre le spectateur. Malgré ces coupes sombres pratiquées dans le texte d’origine, la Shaw Brothers a mis à la disposition de Chang Cheh tous ses acteurs sous contrat, appelant même à la rescousse deux comédiens japonais (Tetsuro Tamba et Toshio Kurosawa).

Le résultat est une fresque grandiose sublimée par une superbe photographie et une musique kitsch qui trouve ses influences du côté du western spaghetti et du rock progressif.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les athlètes, tous formidables, permettent aux combats d’être spectaculaires tout en étant magnifiquement chorégraphiés. Pourtant, malgré cette débauche de moyens, le spectacle manque d’une véritable âme. La narration, basée sur la digression constante, se rapproche des contes anciens où tout est structuré en fonction des combats et du hasard des rencontres, d’où une absence de cohérence qui nuit à la lisibilité de l’intrigue. D’une durée excessive par rapport aux enjeux narratifs, La légende du lac demeure un bel exemple de la qualité des productions HK des années 70, mais ne s’élève jamais au-delà de la simple illustration d’un scénario plutôt décevant. A force de multiplier le nombre de personnages, Chang Cheh a oublié de leur donner une psychologie, même sommaire. Du coup, on n’arrive pas vraiment à saisir les motivations profondes qui pourraient expliquer leurs actes héroïques. Malgré quelques effusions de sang bienvenues, l’ensemble se regarde donc d’un œil distrait.

 

 

 

 


La légende du lac bande-annonce par 110laurent



13/03/2012
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