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                                          The Last Tempest - 1976

Scénario :

La Chine vient de perdre la guerre contre le Japon et la présence occidentale se fait de plus en plus sentir (des "visiteurs" anglais se permettent même d'essayer le trône impérial). Le jeune empereur Kuang Hsu est à la tête d'un groupe de réformateurs qui a notamment décidé de renouveler en profondeur le cercle politique (ce sont les "Cent jours de la Réforme"). Mais le vieux régime est tenace et bien vite l'Impératrice Douairière reprend les choses en mains, sous l'influence des vieilles figures conservatrices de la cour : elle remonte sur le trône et emprisonne son fils.

Casting :

Ti Lung, Lisa Lu, Siu Yiu, Chiang Nan, Miu Tin, Lien Ying, Yueh Hua, Cheng Miu, Yeung Chi Hing, Wong San, Wong Hap , Ku Feng, Wong Yu, Liu Wai, Wang Han Chen, Ivy Ling Po, Ouyang Shafei , Ling Yun, Shum Lo , Lau Wai Ling, Chan Shen, Wong Ching Ho, Chan Ping, Kwan Chung, Jason Pai Piao, Yeung ong ong, Ingrid Hu Yin Yin

                                                         ***   Critique   ***

Deuxième partie du diptyque décrivant les relations entre l'impératrice Ci Xi, l'eunuque impériale et le jeune empereur Kuang Hsu, sur fond de déliquescence de l'empire chinois (nous sommes au temps des concessions, peu après la défaite contre les armées japonaises), The Last Tempest partage avec Empress Dowager (le premier opus) nombre de qualités : décors somptueux, superbes costumes, reconstitution pointilleuse, mise en scène utilisant toutes les possibilités offertes par la géographie des lieux et acteurs convaincants (je vous invite d'ailleurs à consulter la fiche de Empress Dowager pour une critique plus approfondie).

Ce second volet a un contenu beaucoup plus politique que le premier : les intrigues amoureuses ont laissé place aux conspirations de palais. Il est par là même plus sérieux et d'aucuns pourraient le trouver rébarbatif... En terme d'interprétation, Ti Lung est toujours impressionnant dans son costume d'empereur dont la faiblesse n'a d'égale que sa volonté de réformes. Incapable de mener à bien une action, il est sans cesse jeté dans une prison dorée et cause la mort de nombre de ses co-conspirateurs. La scène finale, avec Yueh Hua est à ce titre très intense !

Lisa Lu est plus impériale que jamais, mais elle a perdu un peu d'ambiguïté entre les deux films : autant il était possible d'expliquer son comportement dans Empress Dowager (influence de l'Eunuque Impérial, peur des puissances occidentales et du Japon...), autant ici elle apparaît haïssable et avide de pouvoir. Ku Feng apparaît très peu dans The Last Tempest (alors qu'il était une figure centrale du premier volet), mais son importance n'est pas remise en cause.
Quoi qu'il en soit, un film à réserver à ceux qui ont vu et aimé Empress Dowager.

A noter qu'on aurait pu s'attendre à un troisième volet nous décrivant l'empoisonnement de Kuang Hsu et la fin de la vie de l'Impératrice Douairière.