Made In Asie

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The Super Inframan

                                        The Super Inframan - 1975

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Scénario :

 

 

 

 

Les hommes sont menacés par le réveil de la princesse Elzibub (Terry Liu Hui-Ru), sortie des entrailles de la terre où elle était enfermée depuis dix millions d'années et prête à conquérir le globe. Des monstres vont défiler pour l'aider à remplir cette tâche alors qu'une équipe de justiciers, menée par un scientifique, le professeur Liu Ying-te (Wong Hap), va tenter de sauver la race humaine. A cette fin, un jeune-homme nommé Rayma (Danny Lee) va accepter d'être transformé en... Inframan !

 

 

 

 

 

 

 

Casting :

 

 

 

 

Danny Lee Sau-Yin, Lau Wai Yue (Terry Liu Hui-Ru), Wong Hap (Wang Hsia), Yuen Man Tzu, Lam Man Wai, Bruce Le, Leung Maan Yee, Dana, Kong Yeung, Gam Gwan.
Apparitions spéciales :
Cheung Chok Chow, Chow Siu Loi, Yuen Shun-Yi, Yuen Cheung Yan, Chui Fat, Hsu Hsia, Yuen Wo Ping, Lu Sheng

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                    ***   Critique   ***

 

 

 

 

 

 

 

 

The Super Inframan est la réponse hongkongaise au super héros classique et populaire japonais des années 60 Ultraman (la traduction littérale du titre est d'ailleurs "Le Superman chinois" !) et une des rares incursions de l'écurie Shaw Brothers dans le domaine du film de science-fiction. C'est donc un long métrage destiné avant tout au public enfantin et de ce fait assez naïf et peu enclin à la violence, tout à fait proche d'un épisode télé de Spectreman, X-Or, Bioman ou Power Rangers (selon l'âge que vous avez). Certaines fausses rumeurs courent d'ailleurs ici et là sur The Super Inframan en le présentant comme une série télé de trois épisodes mis bout à bout pour atteindre la quasi heure et demie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n'est pas étonnant que The Super Inframan reste une des oeuvres de la Shaw Brothers la plus connue hors d'Asie : aujourd'hui comme il y a plus de vingt-cinq ans, ce film laisse pantois tout spectateur qui se laisse embarquer à la vision de ce qu'il faut bien appeler un "gros nanard intersidéral" (ça, c'est pour le côté science-fiction !). Dès l'année de sa sortie, Joseph Brenner, producteur américain, en a acquis les droits, l'a fait doubler en "Stéréo Infra-Sound" (!) et l'a sorti aux États-Unis en double programme dans de nombreux drives-in. Succès immédiat !!! En France, The Super Inframan est sorti en 1982 chez Scherzo Vidéo (dans une collection alors dirigée par Christophe Gans) et fait souvent la joie des specteurs de la Cinémathèque française lors de ses soirées Bis du vendredi soir (en version française, s'il-vous-plaît !).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors de son apparition sur les écrans hongkongais, le service de presse de la Shaw Brothers n'y était d'ailleurs pas allé de main morte : "Le premier film de super-héros chinois !", "La première campagne de publicité chinoise pour un film utilisant une montgolfière !", "La première production Shaw Brothers utilisant un story-board !", "Le premier film hongkongais avec autant de monstres !"... le ton était donné.
Si The Super Inframan peut encore séduire aujourd'hui, c'est toujours par son côté décalé (les acteurs jouent tous au premier degré, ce qui a dû demander une sacré concentration) et sacrément bis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Même confrontés à près d'une heure et demie de combats entre le super-héros et une multitude de monstres caoutchouteux et ridicules, les spectateurs ne se verront pas épargner des intermèdes plein d'émotion (superbe scène entre le professeur et sa fille...), des poursuites à moto dignes de C.H.I.P.S. (ha l'arrivée de Danny Lee, cheveux au vent, sur une musique feuilletonesque), des décors futuristes kitchs à souhait (la série Cosmos 1999, c'est Star Wars à côté !), des rayons laser et boules de feu dessinés à même la pellicule, des personnages qui grandissent tout d'un coup (mais pourquoi ne l'ont-ils pas fait dès le début du combat ?), des costumes nullisimes (même si designés et fabriqués par des Japonais, les oripeaux d'Inframan sont, comment dire... à mourir de rire, et ceux des monstres... consternants : un spécimen mi animal - mi plante avec des tentacules, un gros cafard rouge, une boule de poils, deux robots jumeaux, des soldats squelettes avec casques de moto), une super méchante au look sado-maso (cuir et fouet...), des emprunts à droite - à gauche (sur l'affiche, le "S" de Superman, la description de la constitution du héros empruntée à "l'Homme qui valait trois milliards"...), etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Question action, vous noterez que notre ami Inframan se sent obligé de faire quelques flips à chacune de ses transformations, comme ça, par plaisir. Lorsqu'il s'élance dans le ciel, on le voit statique, sur fond gris, avec un peu de fumée... heureusement que des citoyens lambda lèvent le doigt vers le ciel en regardant en l'air ! C'est vrai, il aurait pu aussi bien être sous l'eau en train de nager... Un poisson rouge Inframan ? Savez-vous que la signification latine de l'adverbe "infra" signifie "plus bas, en dessous" ? Inframan serait donc un sous-homme... à vous de juger !

 

 

 

 

 

 

 

Tang Chia, un habitué de la Shaw Brothers, est aux commandes des chorégraphies martiales. Mais autant être clair : que voulez-vous faire vêtus de costumes en latex ou d'une combinaison en cuir rouge avec des yeux de mouche bleus ? Difficile de se montrer flamboyant handicapé de la sorte. Les chorégraphies sont donc minimalistes et par là même extrêmement poussives, peu inventives, répétitives, voire lassantes... Trampolines, quelques câbles... surtout des coups de poing, de bras et de pieds portés dans tous les sens, et une séquence de décapitation multiples savoureuse...
Les acteurs font se qu'ils peuvent. Que dire de plus ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On notera que le directeur de la photographie, apparaissant au générique sous son nom chinois Ho Lan Shan, n'est autre que le Japonais Tadashi Nishimoto, supposé avoir sensibilisé les réalisateurs de la Shaw Brothers à la technique de l'écran large et participé à la création du célèbre ShawScope.
En conclusion, The Super Inframan ravira les amateurs de cinéma bis mais navrera ceux qui préfèrent des récits de science-fiction plus "classiques".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



30/03/2012
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